Que l’on ne compte pas sur moi pour propager la rumeur selon laquelle le Gouvernement s’apprêterait à rendre obligatoire les deux petites roues stabilisatrices à l’arrière des deux-roues, de tous les deux-roues, c’est-à-dire de tous les vélocipèdes et trottinettes, vélomoteurs et motocyclettes de France et de Navarre.
Allons voyons ! Si, totalement désœuvrés conséquemment à une impuissance savamment organisée, conjuguée à un défaut flagrant de courage et de volonté face aux réelles difficultés du pays et à ses plus cruciales nécessités, nos dirigeants tuaient le temps en imaginant des moyens « d’emmerder les Français »*, cela se saurait !
Et puis élus et responsables des pouvoirs publics ont bien d’autres chats à fouetter, croyez-moi, tout accaparés qu’ils sont, par exemple, ces derniers temps, pour ne citer que ce cas-là, par cette réduction envisagée de la vitesse maximum autorisée sur la route à soixante-dix kilomètres heure au lieu de quatre-vingts, dont le projet vient de faire irruption au centre de leurs préoccupations !
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* «Mais arrêtez donc d’emmerder les Français ! Il y a beaucoup trop de lois, trop de règlements dans ce pays ! ».
Georges Pompidou (1911-1974), en 1966, alors Premier ministre du Gouvernement (du général de Gaulle), s’adressant, dans un accès de colère, à un jeune échalas “chargé de mission” du nom de Jacques Chirac, planté devant lui les bras encombrés de décrets à signer
